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Patients sous opioïdes à usage chronique : cinq faits importants à considérer

Un homme laissant tomber des comprimés dans sa main

2 minutes

Publié : mai 2023

Les renseignements présentés dans cet article étaient exacts au moment de la publication

En bref :

  • Quand on prend en charge des patients traités par des opioïdes à usage chronique, il est important de tenir compte de tous les tenants et aboutissants et de bien connaître les ressources pertinentes et les politiques de son Collège.
  • Si vous avez des questions sur votre devoir de signaler les cas d’abus d’opioïdes, communiquez avec l’ACPM.

Certains patients souffrant de douleur chronique non cancéreuse sont traités par des opioïdes puissants ou à usage chronique. Voici des faits importants à considérer sur le plan médico-légal quand vous traitez ces patients.

1. Avec de nouveaux patients, gérez les attentes

Votre organisme de réglementation de la médecine (Collège) a peut-être des politiques selon lesquelles les médecins ne peuvent refuser de nouveaux patients au seul motif qu’ils consomment des opioïdes. Quand vous rencontrez des patients éventuels qui prennent déjà des opioïdes à usage chronique, pensez à leur parler des lignes directrices de prise en charge de la douleur chronique et à décrire votre propre approche de traitement de cette forme de douleur.

2. Consultez les politiques et lignes directrices pertinentes

Certains Collèges et associations ou fédérations médicales ont des politiques sur la prescription sécuritaire d’opioïdes, ou encore des recommandations à suivre pour en cesser l’usage chronique s’il y a lieu. Les lignes directrices de pratique clinique telles que Guideline for opioid therapy and chronic non-cancer pain (en anglais) encadrent la prescription de ce traitement pour en atténuer les préjudices connexes. La Fiche de gestion des opioïdes de l’Université McMaster, un outil à utiliser au point intervention, peut aussi s’avérer utile. En somme, les médecins devraient se familiariser avec les outils et les ressources à leur disposition.

3. Soyez au fait des stratégies à suivre pour diminuer progressivement les doses

Vous n’êtes pas à l’aise avec les modalités du traitement qui a été prescrit à une patiente ou un patient? N’hésitez pas à évaluer sa douleur, ses capacités fonctionnelles et son risque de mésusage des opioïdes et à revoir les objectifs de sa prise en charge. Si vous envisagez d’appliquer une stratégie de diminution progressive des doses, il pourrait s’avérer profitable pour vous de collaborer avec des pharmaciennes ou des pharmaciens ou encore avec des spécialistes de la toxicomanie : leur soutien peut se traduire par des ressources additionnelles, du counseling et un suivi.

4. Ne négligez pas les ententes sur les opioïdes

Les ententes sur les opioïdes, qui renferment une description claire de l’usage et du mésusage des médicaments ainsi que des conséquences d’un bris de l’entente, sont un outil qui peut être fort utile au début d’un traitement par ce type de médicament. On peut aussi conclure un tel accord avec des patients qui prennent déjà des opioïdes : n’hésitez pas à aborder le sujet avec eux.

5. Comprenez votre obligation de signalement

Si vous soupçonnez qu’une patiente ou un patient fait un usage abusif des opioïdes, vous envisagez peut-être de signaler la situation à l’autorité délivrant les permis de conduire, aux services de protection de l’enfance ou à un organisme de réglementation professionnelle. Il se peut aussi que vous suspectiez une patiente ou un patient de diversion de médicaments ou de fraude en matière d’ordonnance. Prenez connaissance des politiques et lignes directrices de votre Collège en matière de signalement ainsi que des mesures législatives applicables dans votre province ou territoire. Si vous avez des interrogations sur votre obligation de signalement, veuillez communiquer avec l’ACPM.

Suggestion de lecture


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